Test de lignes

Puisque je voulais changer mon esthétique et faire des lignes contours à mes masses, j'ai décidé de faire le test sur une de mes planches pilotes. J'ai pris la première parce qu'elle avait plus de détails dans les décors. Le résultat n'est pas absolument représentatif de ce que je compte faire pour mon projet synthèse, mais je pense que c'est un bon début et ça confirme le fait que les lignes sont plus efficaces dans mon projet. Les éléments sont beaucoup mieux définis et visibles. Il va par contre falloir que j'ajuste mes couleurs, puisque les lignes rendent les planches plus sombres. Sinon je suis contente du résultat! Les décors ici ne sont pas complètement lignés (les vêtements ou les tentes, par exemple), mais j'aime bien ce que ça donne. Ça reste aussi facile à changer avec l'option de Lock Opacity, donc si jamais je change d'idée, ça ne va pas poser de problèmes.

 la planche lignée

Mes planches pilotes et l'auto-évaluation de mon esthétique

Pour le projet final du cours d'esthétique 2016, nous avions à produire des planches pilotes pour montrer que nous avions bien assimilé notre esthétique, nos personnages et notre technique de dessin. Nous devions par la suite évaluer notre travail durant la session et indiquer les forces et les faiblesses de nos planches et de notre parcours afin de bien nous préparer pour le projet synthèse. J'ai personnellement été déçue de mes planches finales. Mon évaluation plus bas explique pourquoi. (il y a aussi plusieurs fautes embarrassantes dans mes planches, désolée)

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 AUTO-ÉVALUATION DE MON ESTHÉTIQUE

Évolution durant le cours

Durant le cours d’esthétique, j’ai l’impression que mon projet n’a pas tellement changé. Du côté du scénario, j’ai fait des ajustements (pour le mieux, je trouve), mais rien de drastique. J’ai gardé les éléments que je voulais (un cirque, une magicienne et un spectacle) en épurant surtout le récit, ce que je compte encore faire pour synthèse. Du côté graphique, j’avais déjà une bonne idée en tête et j’allais simplement reprendre l’esthétique que j’utilisais pour faire des illustrations: il est efficace, coloré et populaire avec les enfants. J’ai surtout fait des changements à l’approche de mes décors, que j’ai décidé de garder plus simples que prévu. J’ai aussi laissé tomber le soft shading pour aller plus vers du cell shading, qui simplifie l’image et est moins dur pour la lecture. Un des changements qui a le plus affecté mon projet est surtout le fait que j’essaie maintenant de condenser le plus possible mes planches: avant j’essayais de garder ça aéré et libre, mais puisque je vise les 13-15 planches, je n’aurais pas eu la chance de développer mon récit. Ça rend le dessin un peu plus long, mais au final je pense que c’est plus efficace.

Bons points de mes planches pilotes

·         La typographie. Je n’en avais jamais vraiment utilisé avant cette session-ci, puisque je prenais toujours des typographies à l’ordinateur. Je trouve que la typographie à la main rajoute beaucoup à l’œuvre et la rend plus uniforme. Utiliser celles à l’ordinateur accélère quand même plus le processus, mais j’avoue que je suis plus fière de moi quand j’ai tout écrit à la main.

·         Le format. Comme mentionné plus haut, mes planches avant étaient assez vides et j’y mettais le moins de vignettes possible pour faire de grosses images. Dans ma tête, j’avais peur qu’on ne voie pas bien mes dessins rendus à l’impression, mais mon format est finalement assez grand pour permettre de faire plusieurs détails sans les perdre. Je suis contente de ce que ça donne à la fin, il y a un bon équilibre d’espace entre les cases, le texte et les espaces plus clairs.

·         Le temps. Je dessine quand même assez lentement, mais mes planches ont pris environ 8-12 heures chaque, ce qui n’est vraiment pas beaucoup pour moi. C’est sans compter le découpage, cependant, qui peut facilement rajouter un bon trois heures. Mais c’est quand même plus vite qu’avant! J’avais trouvé un bon rythme vers la fin.

·         Le design de mes personnages. Je vais encore les travailler, mais je trouve que j’ai des bonnes bases. Ils souffrent encore du same face syndrome, sauf que je pense qu’avec un peu de travail, je vais avoir des personnages variés et intéressants à regarder.

Mauvais points de mes planches pilotes

·         Le style varie beaucoup trop entre les deux planches. Ça prouve que je ne maîtrise pas encore assez l’esthétique, mais même selon mes standards (qui sont bas), elles sont trop différentes. Ici il y a du cell shading, ici c’est plus doux, là il y en a juste pas…. Je me perdais dans mes corrections et tous mes gestes ne faisaient que les empirer. Je crois que je devrais réviser comment je fais mes planches, en commençant peut-être par les aplats de couleurs pour TOUTES mes planches avant de faire les ombrages et l’éclairage et ainsi de suite. Ça permettrait d’uniformiser mes planches je crois, mais il faudrait que je le teste. Présentement, ce n’est vraiment pas efficace.

·         Les couleurs laides. C’était quelque chose que je craignais et qui, inévitablement, s’est produit. J’ai encore de la misère avec les couleurs, et ça paraît. Je l’avais un peu expliqué en cours, mais je crois que j’ai évité tous le long de la session de faire des scènes où il y avait plusieurs palettes dans une même planche, parce que c’est difficile. Et bien ça vient maintenant me mordre dans le derrière, disons. J’aurais dû faire des tests plus approfondis plus tôt dans la session.

·         Mauvaise maîtrise du médium pour les fonds. Dans mes sketchs, ils étaient beaucoup plus précis, mais vu que je ne suis ni bonne pour faire des décors ni à l’aise à les faire dans cette esthétique-là, ils sont vraiment devenus affreux. Je crois que la seule façon possible de régler ce problème va être de changer d’esthétique

·         Deux planches et il ne se passe rien. Côté découpage, il reste encore du travail à faire. Ça m’a pris deux planches (sur 13-15) pour faire passer le message qu’Abra était triste et pour présenter le personnage du petit garçon, que je trouve qui pourrait être de façon plus efficace.

Pour la session prochaine

Pour le cours de synthèse, je vais peut-être essayer une esthétique un peu différente. Au lieu de faire seulement des masses, j’aimerais utiliser des lignes. Pour la contrainte de temps qu’on a et mon manque de maîtrise sur les masses, je crois que ça va être plus efficace de faire le changement tout de suite. Je suis quand même fière de mes planches pilotes, mais je ne pense pas qu’un projet au complet serait beau, surtout si je change autant de style durant la production. Je n’avais pas confiance en mes lignes avant, mais maintenant que j’ai de meilleurs outils et que je me suis pratiquée dans le cours de Zviane, je pense que je serais prête à faire mon projet de cette façon. Je vais faire des tests durant les vacances pour voir si c’est plus efficace. Sinon, j’aimerais aussi beaucoup plus m’inspirer de l’esthétique du cirque. Pas nécessairement au niveau de l’art, mais plus pour les décors et les costumes. À part les tentes, je n’ai pas l’impression que mes personnages étaient dans un cirque.

 

Découpage et planche pré-pilote

Afin de bien évaluer la taille de mon album, j'ai fait des découpages et des tests de couleurs pour me préparer aux planches pilotes (projet final d'esthétique). Les quatre pages sont deux scènes: la première est durant le matin, lors de la préparation des tentes, et la deuxième est lorsque qu'Abra doit rentrer sur scène. Je n'ai pas réussis à trouver la version dialoguée, mais elle n'était pas vraiment plus intéressante. Après avoir bien regardé mes découpages, j'ai décidé de faire mon projet de synthèse avec des lignes au lieu de faire seulement des masses de couleur. Je trouve que mon découpage est plus efficace au niveau des décors et des détails, ce que je ne veux absolument pas perdre dans mon projet final.

 Fin de la première scène

Test de pré-pilote. J'aimais beaucoup les couleurs et la technique de masse fonctionne selon moi très bien ici, mais c'est parce que la planche est très simple avec une palette limitée.

L'extérieur du cirque

Puisque le cirque est installé aux murs de Banalbourg, je voulais des fois montrer l'extérieur de la ville et avec des foules. J'ai fais quelques cartes pour me situer.

 Une illustration faite pour le cours d'édition et sans le cirque aux portes de la ville. Je trouvais ça quand même utile pour pouvoir situer les lieux.

 Une carte très simplifiée de l'arrangement des tentes et du cirque. Les espèces de barrières dans l'image vers le bas sont en fait de grands draps avec des illustrations des artistes, qui étaient utilisés pour vrai afin de limiter l'accès de la foule et délimiter certains endroits. J'aimerais bien utiliser ça, surtout comme introduction durant les première pages.

 (ça ressemblait à ça)

Une autre carte, mais plus complète et qui comprend la ville et les ports. Je ne pense pas qu'elle va m'être incroyablement utile, mais on ne sait jamais.

Personnages et model sheets

Mon personnage principal est Abra Kadabra, une jeune magicienne vivant avec la troupe de cirque Almaajik et qui doit se préparer pour son premier spectacle. Je voulais au début faire plusieurs personnages (tous inspirés des différents rôles d'artistes qu'il y a dans un cirque), mais je ne pense pas que je vais avoir le temps de les présenter dans mon histoire sans perdre trop de temps. J'ai tout de même fait quelques designs initiales pour certains d’entre eux la session précédente. Je les aime bien! Même s'ils n'ont pas de rôles parlants, je pourrais simplement les insérer dans le fond de certaines vignettes ou quelque chose.

 Expressions d'abra

 360 d'Abra

 Colombine (dans son linge normal), une des clowns

(de gauche à droite)
Colombine, dans son costume de clown (c'est celle qui rigole tout le temps des mauvais coups)
Harley, dans son costume de clown (c'est surtout lui qui fait des blagues)
Pierre, dans son costume de clown (c'est sur lui que tombe les blagues)

Monsieur Loyal (il présente les numéros et le cirque lui appartient)
Madame Loyal (la femme de monsieur Loyal, c'est elle qui s'occupe de faire rouler le cirque)
La voyante (une menteuse pathologique qui a bizarrement souvent raison)
Zam (l'ami et l'assistant de scène d'Abra)

L'intérieur du cirque

Je ne savais pas trop comment approcher l'intérieur de la tente à spectacle, puisque les références que j'avais variaient grandement selon les époques et les lieux de production. J'ai décidé d'en faire une fictionnelle et qui est plus fonctionnelle à mon récit (pour permettre certains angles de vue, par exemple) que pour un cirque. Je l'ai fait en 3D dans le programme SketchUP pour avoir une idée des distances et profondeur. J'aime le layout et je vais probablement prendre le même pour mon projet synthèse.

Illustrations pour différentes scènes

J'ai fait ces illustrations pour m'habituer à la technique d'ombrage et du dessin de masse sans lignes contours. Les scènes montrent différents moments du récit, mais ce n'étaient pas des images qui allaient être utilisées dans la bande dessinée elle-même.

Vieux Synopsis

 Le dernier synopsis que j'ai fait durant le cours d'esthétique à l'automne 2016. Il va certainement changer pour le cours de synthèse afin d'enlever les éléments superflus, mais c'est avec cette histoire que j'ai basé mes découpages jusqu'à présent.

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Le cirque Almaajik arrive aux grands murs de la ville de Banalbourg et se dépêche de s’installer pour le spectacle de ce soir. C’est la première fois qu’Abra participe à un numéro pour elle toute seule, ce qui la rend très contente, mais naturellement assez nerveuse. Ses amis de la troupe sont heureux pour elle et lui demandent si elle est bien prête, puisqu’Abra est assez timide devant les foules. Celle-ci pense qu’elle va être correcte, mais pendant qu’ils ajoutent les touches finales au chapiteau, ses amis se remémorent leurs propres premières expériences de scène et comment celles-ci étaient désastreuses. Alors qu’ils en rient, Abra redoute de plus en plus le spectacle, mais la journée passe vite et c’est déjà le temps d’aller sur scène! Elle fait différents tours de magie traditionnelle, comme des tours de cartes, le lancer des dagues (sur son pauvre assistant), les jeux de nœuds, retirer des choses de son chapeau, couper une personne en deux, etc., mais puisqu’elle est trop nerveuse, ses tours tombent à plat ou deviennent hors de contrôle. Ses amis viennent l’aider pour au moins terminer son dernier numéro, qu’elle réussit à faire sans embûche avec eux. Abra est un peu déçue de sa première expérience, mais elle sait que si elle continue à travailler fort comme ses amis l’ont fait, elle va être capable de réussir.